Un Grand Saut! [Libre]

Que la journée commence bien. J'ai la nouvelle que moi et mes frères sommes priés de se rendre chez notre mère dimanche, sous peine de passer un sale quart d'heure, et ensuite je suis envoyé sur les lieux d'un suicide. Je garre ma voiture devant l'immeuble à bureaux où y'a déjà foule.

Faites-moi reculer tout ça, ordonnai-je à ceux qui devaient contenir les curieux.

-Tout de suite inspecteur!

Je passe sous le ruban jaune délimitant la scène de crime et voit le légiste déjà là, penché sur le corps. Je le laisse faire son boulot et prend l'appareil photo d'un des policiers pour mettre la main à la pâte avant d'aller m'enquérir avec le légiste.

Le légiste était en fait la légiste. Alors que je me trouvais à la morgue, j'avais été appelée pour intervenir sur place. Cela arrivait en plein jour, mais la nuit beaucoup moins. Il s'agissait apparemment d'un suicide. J'étais penchée sur mon travail. J'examinais un peu la victime, qui s'avérait aussi son propre meurtrier s'il s'agissait bel et bien d'un suicide. Je n'arrivais pas à comprendre que les gens en arrivent à se suicider, nous n'avons qu'une vie... Je me reconcentrais sur mon travail, après tout j'étais là pour ça. Bien que mes premières analyses me conduisent au suicide, je n'étais pas sûre d'en arriver à cette conclusion lorsque j'aurai mieux examiné le corps en salle d'autopsie.

Les photos routinères me prennent quelques instants. Puis je redonne son appareil au policier avant de me diriger vers Lena. Jeune étudiante en médecine criminelle. Grand potentiel et je vois d'ici qu'elle préférait dormir qu'être là. Un petit sourire me vient aux lèvres en passant devant un policier qui apporte des cafés pour lui et ses potes. Je lui en pique deux et vais rejoindre Lena. Je lui tends un goblet en me penchant sur le corps.

Tiens miss, pour pas mourir d'épuisement... Alors ça ressemble à un suicide selon toi?

D'après moi, sans aucune autre analyse, il s'agissait bien d'un suicide. Mais je verrais cela à la morgue. Je me relevais et vit l'un des frères Speirs. Si je ne me trompais pas, il s'agissait de David. Je devais avoir l'air fatigué, puisqu'il me tendit un gobelet rempli de café. C'était effectivement le cas, dur le rythme entre le travail et les cours.

Merci... A priori c'est bel et bien un suicide. Mais j'en saurais plus après l'autopsie. Qui sait, on l'a peut-être aidé à tomber.

Je portais le gobeket de café chaud à mes lèvres et en bu une gorgée bein chaude. Ce n'était pas du luxe, surtout que la température était plutôt basse.

Je ris doucement à sa supposition. C'est fort possible, mais le ton qu'elle a pris pour le dire est très marrant. Je bois une gorgée de café et me relève. Une neige fine commence à tomber. Première de l'année.

Bon, on a tout ce qui faut. Tu peux emballer tout ça avant que la neige ne détruise ce qui pourrait se cacher sur lui. Je vais aller faire une petite enquête moi!

Je la quitte avec un salu de la main avant d'entrer dans la tour à bureau pour aller m'informer sur notre sauteur en chute libre. Il travail sans doute ici et je pourrai en apprendre plus sur lui.

Voilà qu'il rit à ma fausse blague. C'était histoire de détendre l'atmosphère, mais après tout... Je ne lui donne que mes premières conclusions, s'il s'avère qu'il n'a pas sauté de son plein grès, c'est une tout autre histoire que je dois découvrir. Je verrais bien ce qu'il me dira à la morgue.

A vos ordres patron, ai-je répondu sur un ton plaisantin.

Je n'étais pas là depuis longtemps, mais les personnes que je voyais le plus souvent me semblaient bien sympathiques. Et puis mon caractère de pile électrique - les mots de ma mère - m'aidait peut-être plus facilement à m'intégrer ici.

Bref, je n'avais pas beaucoup de temps, bien que je puisse émerveiller devant la première neige, j'avais un travail à faire. Je gardais mon café à la main et m'occupais donc du corps. A l'aide de deux autres personnes, il fut placé dans un des sacs mortuaires. Puis ce dernier alla dans dans la fourgonette, prêt à partir pou rla morgue.

Une fois devant une réceptionniste, je lui montre mon badge puis pose mon café sur le comptoir.

Inspecteur Speirs. Je suis là pour enquêter sur la victime. Je pourrais parler au patron?

-Tout de suite inspecteur.

Elle minaude un peu et je me garde de soupirer. Heureusement que Jake n'est pas ici! Parce que lui il la laisserait minauder longtemps avant de faire son boulot. 'Fin bref, pendant qu'elle parle avec le patron de la boite, j'entenprend de me débroussailler de la neige que j'ai sur la tête. Pas beaucoup certes, mais j'ai pas spécialement envie qu'elle fonde et me coule dans le dos ensuite. C'est pas très sympa comme sensation.

Alors que David entrait dans le bâtiment, je me devais de rentrer au commissariat et de commencer l'autopsie de ce pauvre homme. Mon café bien chaud encore dans les mains, je le lâchais d'une pour ouvrir la portière du camion et y entrait alors que mon "chauffeur" s'installait devant le volant, direction la morgue du commissariat. Je regardais par la fenêtre du camion, il avait sauté du toit visiblement, puis finalement je m'intéressais à la naige qui tombait, la première de l'année. Je bus une autre gorgée de mon café et nous partimes vers la morgue...

Après trois bonnes heures a disctuer avec le patron et l'entourage professionnel de notre victime je sais peu de chose. Qu'il s'appellait Jason Hartcher, pas de vie privée (en apparence), pas très social non plus et blablabla. Le type même du suicidé. Bon, c'est un début comme on dit, mais ne pas se fier aux apparences est la première chose qu'on apprend à l'académie de police. Donc direction la morgue, voir ce que Lena a à m'apprendre de plus!

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