Arpès boulot, pas dodo... Mais bière! [Libre]

Je lui souris également. La question l'avait réellement inspiré apparemment. Je devais avoir un don pour inspirer les grandes discussions.

Oui. J'aimagine que l'on veut tous donner le meilleur de nous-mêmes. Alors on travaille trop et on refuse de l'admettre. Mais au fond on le fait parce qu'on le veut bien. Et après on n'a pas de vie sociale.

Je plaisantais un peu, bien évidemment, même si au fond il y avait du vrai.

Bon, d'accord je plaisante un peu. Mais au fond, c'est ça.

Qu'est-ce que la vie sociale de toute manière? Ce sont les gens qui t'entoures. Les étudiants de tes cours, les collègues de travail. C'est partout comme ça.

Et maintenant que je suis philosophe. Qu'est-ce qui m'arrive aie aie aie!

Bref, je vais me taire!

Je ris un peu et plonge le nez dans ma bière.

Mon sourire s'agrandit, accompagné d'un petit rire, un ricanement bref plutôt. Je remis quelques unes des mèches rebelles que j'avais en place, derrière mon oreille. Après une dure journée, cela faisait du bien de se décontracter un peu.

Quoi ? Tu perds tes moyens au bout d'une bière et demie ? Demandais-je en souriant, mais surtout en me moquant un peu.

Mais non. Prend habitude, je suis toujours très philosophe après le boulot! Du moins ce soir... Je dois être possédé.

Je ris un peu, reprenant de ma bièrre qui entame sa seconde moitié. Oui je suis possédé voilà, pas d'autre explication parce que c'est pas le peu d'alcool que j'ai bu qui me fait ça!

Oh, okay je prends note. Il t'arrive d'être philosophe... et possédé. Et visiblement les deux en même temps.

Je ris doucement. Je ne suis pas sérieuse bien sûr, c'est une plaisanterie. Mais cela va dans le sens de la discussion, on rigole un peu. Histoire de décompresser après le boulot, ne pas devenir dingue avec toutes ces histoires, souvent pas belles du tout.

Oui tu fais bien de prendre note!

On rigole encore un peu et je termine ma bière. Un baillement m'échappe. Il est tard quand même après une journée pareille. Alors je sens le doux appel de mon lit qui se fait entendre doucement. Ouais, rentré serait pas du luxe.

On décolle d'ici?

Comme fin de journée, je ne pouvais pas rêver mieux. Une discussion sympa avec un collègue, et même pas besoin de payer ma bière, si ce n'est pas génial tout ça. Il propose de partir, et je ne suis pas contre car je baille aussi, à m'en décrocher la mâchoire, et tout en baillant je lui réponds.

Bonne idée. J'ai hâte de voir mon lit.

Je souris et me lève de mon tabouret en attrapant mon blouson. Je l'enfile et attend que la miss soit prête pour me diriger vers la sortie. Une fois dehors, je remonte mon col de blouson, le temps c'est rafraîchi avec l'arrivé de la nuit, et je la conduis à ma voiture en fourrant mes mains dans mes poches.

T'habite dans quel coin?

Les mains bien ancrées dans les poches également, je suis plutôt contente qu'il m'ait proposé de me raccompagner. Je me serais endormie en marchant avec ce froid. Je le suis jusqu'à sa voiture, et monte à l'intérieur, soufflant un peu à cause du froid.

A deux rues de l'Université. Addison Street.

On ne peut pas dire que les apparts d'Addison Street soient géniaux, mais je ne m'en plains pas. De toute façon, je ne peux me payer que ça.

Je démarre la voiture, mettant le chauffage au maximum avant de me mettre en route pour la rue qu'elle m'a indiquer. Pratique quand même d'être dans la police. T'as pas le choix de connaître la ville par coeur! La voiture se réchauffe plutôt vite, alors je diminue un peu le chauffage et sifflote l'air que la radio nous joue.

Quelle bonne idée le chauffage. Je m'endormirais moins vite. Je vais quand même ssayé de ne pas m'endormir dans la voiture. La musique de la radio devrait m'aider à ne pas m'endormir. Je me rends compte à quel point je suis crevée maintenant, j'ai l'impression que si je ferme les yeux, je n'arriverai plus à les ouvrir avant une bonne douzaine d'heures. Et alors que David sifflote l'air, je fredonne, ça m'aidera à rester eveillée.

Il nous prend plusieurs minutes pour arriver sur la rue. Heureusement que je suis gentil, parce que la pauvre en aurait eu pour une heure à le faire à pied. Nous arrivons finalement sur la rue universitaire et avec l'adresse, je me stationne pile devant le bloc.

Et voilà jeune demoiselle, vous êtes chez vous, fis-je avec un sourire chaleureux.

Je baille plusieurs fois sur le chemin du retour. Je ne tiendrais pas dix minutes de plus dan sun tel état de fatigue. Mais nous voilà arrivés, heureusement. Je baille encore une fois, décidément j'ai réellement besoin d'aller me coucher. Je me redresse, regarde David et lui fait un sourire.

Merci beaucoup... Bonne nuit à toi.

Je lui souris encore cinq secondes puis j'ouvre la portière et je descends de voiture. Je referme la portière et je me dirige vers l'immeuble numéroté 177, je sors mes clefs et ouvre la porte de l'immeuble. Et me voilà encore en train de bailler. Avant de pousser la porte, je regarde la voiture dans laquelle se trouve David et finalement je rentre dans le hall de l'immeuble, avant d'aller monter les escaliers jusqu'au premier étage.

Elle se dirige vers son immeuble après être sortie. Je reste là peut-être pour être certain qu'elle ne tombe pas endormie entre ici et la porte. ^^ Finalement elle se retourne dans ma direction et je lui envois un signe de la main et une fois qu'elle est à l'intérieur, je décolle de là, direction meuzon!

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